Oui... Oui ! Je vais encore pourrir mon blog de vidéos qui mettent trois heures à charger !
Je ne sais pas si c'est l'hiver qui me rend mélancolique, mais j'ai comme une envie de retour aux sources, semble-t-il. Vanina, Nathalie, c'est spécialement pour vous, car on a écouté ces musiques, parfois ensembles, et j'aimerais qu'on soit en soirée à les écouter, on rirait, et peut-être même qu'on pleurerait. Vous me manquez...
Commençons par d'antiques souvenirs qui me donnent comme un goût d'été... (et oui MOI j'en ai besoin, Nath : D)
Puis un goût doux-amer de lycée...
Vous vous rappelez cette séquence télé, qui reste culte pour moi ?
L'une des "chansons du bus", qui me rappellent aujourd'hui à quel point il fait bon d'être "adulte". (parce qu'elle m'évoque une terrible rage impuissante, et une incroyable tristesse...)
Et quelques chansons qui me rappellent l'été de mes treize ans, l'été où ma grande soeur m'a laissé lire de la littérature gothique érotique et sanglant, bien avant que je ne rencontre, un lendemain de cuite, leur séduisant auteur à l'accent toulousain...
En espérant que cette séquence nostalgie vous a plu... :)
Ceux qui me connaissent bien doivent sans doute parfois se demander ce que vient faire Mylène Farmer parmi mes coups de coeurs musicaux. J'espère vous donner la réponse ici. Et j'espère aussi que vous passerez un aussi bon moment que moi en visionnant ces clips que je n'avais pas regardé depuis très longtemps.
Un top 10 :)
1) S'il occupe la place n°1 c'est parce que la fin m'avait marquée quand j'avais douze ans, et qu'elle continue à me faire courir des frissons dans le dos.
2) Pour celle-ci, quand j'avais douze ans ou dans ces eaux-là, je ne saisissais pas les implications pornographiques de la chanson que je trouve maintenant délectables (peut-être la première chanson sur la sodomie, et tout en subtilité), n'empêche que ça a été tourné dans la forêt de Rambouillet, ville qui m'a vue grandir, et que c'est un putain de bon clip, je suis toujours aussi fan quinze ans ou dans ces eaux-là à peu près.
3) Ce n'est pas un clip, mais l'une des plus belles performances live que j'ai jamais vu (et oui, j'assume :) même s'il n'y a qu'une seule personne qui peut vraiment comprendre... (et merci éternellement Scott de m'avoir offert ce DVD)
4) Celui-là, hautement symbolique, me parle énormément. Parce que j'ai souvent l'impression d'être accompagnée par une armée de fantômes... (les personnages qui la suivent sont tous issus de clips précédents...)
"Et je divague... J'ai peur du vide. Je tourne des pages, mais des pages vides..."
5) Il ne faut pas s'étonner que j'aie un côté "si seulement la lumière pouvait être plus sombre", j'écoutais ça je n'étais même pas encore adolescente.
6) Suite à cela je ne résiste pas à l'envie vous offrir l'intro de ce concert que j'ai passé une partie de mon adolescence à regretter (puisque que je n'avais que deux ans à l'époque !). Sur des paroles de l'un de mes poètes favoris, Baudelaire.
"Souviens-toi le gouffre a toujours soif la clepsydre se vide..."
7) Là-dessus je voudrais bien avoir votre avis. Je trouve la vidéo mal faite, kitch, voire grotesque, et en même temps... Horriblement dérangeante. Il faut dire que cette chanson date de 1987 (l'année de ma naissance d'ailleurs) et que.. Comment dire ça. C'est idiot, mais cette chanson a été ma première confrontation à la mort, car la chanteuse y parle de sa soeur, et quitte à être sentimentale, ça reste aujourd'hui la pire chose que je puisse envisager, et pendant des années, j'ai été juste incapable d'écouter cette chanson.
8) Allez, on part sur quelque chose de plus positif. Sur le même DVD que Scott a eu l'idée géniale de m'offrir. La voix d'Abraham... Eh oui, ça me fait toujours pleurer.
9) ça se passe de commentaires.
10) Bonus track.
"Souffrez qu'une autre en moi se glisse..."
11) Bonus track II (parce que les paroles sont trop cools :)
12) Bonus track III, encore un indémodable pour moi. Le mot de la fin.
Sachez juste que le fait d'être aussi triste ne m'empêche pas d'être heureuse.
J'ai bien sûr oublié ceci. Le livre V de Kaamelott m'a réellement
bouleversée. ça m'a donné beaucoup d'idées, et induit une vraie
réflexion sur ma propre créativité. Je suis juste fan. Cette musique...
Cette tragédie au sens grec du terme, portée à l'écran au 20ème
siècle... Franchement, des tragédies comme celles-là, on en compte peu
dans notre culture. Là pour le coup, j'avoue qu'il vaut mieux avoir vu
tout le le livre V, qui consiste principalement en un voyage initiatique
incroyablement poétique.
Je suis obsédée par l'absolu. Les moments de grâce. Je ne peux m'empêcher de vouloir atteindre ces moments-là. Par tous les moyens. C'est aussi la raison pour laquelle je ne peux m'empêcher de vous faire partager les moments de grâce que j'ai vécu au travers des séries télévisées, décidément un art à part entière. Il y a du spoil. Mais ces scènes se tiennent par elle-même, indépendamment de tout ce qu'il peut y avoir avant. Ce sont des chefs-d’œuvre en elles-même. Je sais une fois de plus, tout cela n'est pas bien joyeux, mais dans chacune de ces trois scènes, il me semble apercevoir une seconde d'éternité.
Iron Maiden dans les
oreilles. Une journée bien remplie. Très bientôt la rentrée !
Cela m’a quelque peu angoissée pendant la semaine, mais maintenant
j’ai plutôt hâte, quoique je craigne un peu la longueur de la
journée. Je vais partir dimanche avec plein d’affaires pour
compléter mon installation, et rester une soirée tranquille avant
le grand saut. Le seul gros souci continue d’être financier, et il
est de taille. Mais ça ira, d’une façon ou d’une autre. Je
prends tout ça un peu plus sereinement.
Un peu envie
d’écrire et un peu peur de m’y mettre. Je passe à Anathema.
Puissance dans la retenue. Anathema, c’est la couleur du ciel.
Je peux aller
n’importe où et faire n’importe quoi (because I am the Lizard
King, of course). Je crois que je n’y croyais plus, en fait.
Grossière erreur. On s’enferme soi-même, toujours. On ne se rend
pas compte que lorsqu’on croit subir, en fait on consent. Je crois
que j’avais perdu cette flamme qui permet de rester debout, même
quand on est terrifié.
Je fais des
cauchemars obsédés par la mort. J’ai rêvé qu’on me tirait
dessus, et que je tirais sur quelqu’un. Quoique j’ai une balle
dans le front, j’étais encore vivante pour voir l’autre mourir.
Ça vous paraîtra moins dramatique si je vous dis qu’il s’agissait
de l’agent Mulder :) J’ai rêvé que quelqu’un que je connais
et apprécie avait une maladie incurable. Je n’arrivais pas à
m’habituer à l’idée, non qu’elle meurt, mais qu’elle puisse
l’accepter, ainsi que ceux qui l’aimaient. Je me trouvais dans un
très grand cercueil. Juste pour essayer. Mais j’en sortais en
vitesse, claustrophobe. J’aurais aimé me souvenir d’autres
détails de ce rêve terrifiant. Comme celui de la vieille femme qui
hurlait, complètement perdue. Que j’essayais de réconforter en
lui demandant de me regarder droit dans les yeux. Mais dont le regard
me terrifiait trop pour que je parvienne à la calmer. Essayer de
parler, sans pouvoir. Dans une maison où les lumières ne
fonctionnent plus.
Bref, je me demande
ce que réserve cette nuit. Peut-être des rêves d’une autre
teneur. Remarquez, ces rêves où je me suicide sans mourir et où je
vois couler mon propre sang comme une petite fontaine ; ces
rêves me changent des rêves de requins et de serpents.
Ce qui est
« chouette », c’est que ces rêves me semblent plutôt
sensés, je veux dire que j’en tire quelque chose. Des éléments
de réflexion sur ma propre vie. On dirait que l’inconscient vient
au secours du conscient.
Sans parler de la
source d’inspiration, si je ne rêvais pas, je peux vous dire que
j’écrirais nettement moins.
Et puis le fait que
je raconte ces cauchemars horribles dans ce post signifie que pour
moi, ils sont positifs. Justement parce qu’ils m’aident à
comprendre ce que ma petite conscience étriquée et bornée ne veut
pas comprendre. Ils m’aident à démêler la trame, et d’une
certaine façon, à lutter contre mes propres peurs. Ils les
exorcisent, aussi. Bref, je les prends comme des guides. Et là je
remercie le hasard, l’évolution, Mère Nature, Dieu, ou tout ce
que vous voulez, de la perfection de la machine cérébrale.
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ;
Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois, Et les six autres mois la nuit couvre la terre ; C'est un pays plus nu que la terre polaire ; —Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois !
Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse La froide cruauté de ce soleil de glace, Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ;
Je jalouse le sort des plus vils animaux Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide. Tant l'écheveau du temps lentement se dévide !
Charles Baudelaire
Depuis le mois de mai, s'il faut mettre
un nom sur les choses, j'ai vécu dans un état quasi dépressif, ou
plutôt bi-polaire. En dents de scie, sans arrêt. Je crois que je
n'ai jamais été aussi lunatique. J'ai passé des moments tels que
je j'en venais à me demander ce qu'on faisait tous en vie, tant nos
gesticulations me paraissaient ridicules face au poids écrasant de
la tristesse. J'ai toujours été d'un naturel mélancolique, mais
j'ai re-découvert la tristesse à l'état pur, celle qui est laide,
celle qu'il est impossible d'esthétiser, et qui me laisse totalement
démunie. Mon truc, comme dirait je ne sais plus qui, c'est de
transformer la boue en or. Mais je me suis retrouvée face à des
émotions que je me suis aperçue incapable de transfigurer. J'ai
touché le fond plusieurs fois, j'ai même creusé, je crois. Et j'ai
surtout eu l'impression de surnager à la surface. Et j'ai eu de
grandes bouffées d'euphorie, des idées plein la tête, des mots qui
se précipitaient sous mes doigts.
J'en ressors grandie, renforcée. Je
progresse dans mon apprentissage de la sérénité, celle qui permet
de surmonter la vie, non en la fuyant, mais au contraire en la vivant
pleinement, avec tout ce qu'elle peut contenir. C'est ainsi que j'ai
compris Nietzsche : tout vouloir, même le pire. On n'en finit
jamais de grandir. Jamais on n'accumule un savoir total, absolu. On
commets sans cesse des erreurs, et surtout on tâtonne en essayant de
retenir le temps.
Mes histoires... Chantiers ouverts.
Terre éventrée mettant à nue ses entrailles. Mais immobile, en
attendant que les pierres brutes soient sculptées. Attendre de
trouver la sortie du labyrinthe. Le langage s'affaiblit, puis
s'effrite. Toujours à la recherche, désespérée et stupide, de la
prochaine phrase.
L'été est toujours pour moi une
période privilégiée pour l'introspection. D'où sans doute ma
déprime profonde de ces dernières semaines. Cela m'amène
également, chose positive, à revenir sur mes fondamentaux.
L'adolescence. Les premiers amours sont ceux qu'on n'oublie jamais.
Si je dois choisir deux films qui ont
changé ma vie, les voilà.
Requiem for a dream.
Ce film m'a rendu malade. L'impression que j'en garde, c'est ce
souvenir : demain, je dois aller au collège. Et je ne comprends
pas comment je peux accorder une foutue importance à l'école après
ça. Comment réconcilier la vie quotidienne avec l'énorme baffe que
je me suis prise dans la figure. Rien ne me semblait pouvoir réparer
ça. Et aujourd’hui je pense toujours que la vie et ce film sont
irréconciliables.
Dead poets society. Sans
déconner, j'ai pleuré toute la soirée. Je me rappelle que mes
parents m'avaient demandé de faire la salade, et que je l'avais
préparé en pleurant. Heureusement, je n'ai aucun souvenir du dîner,
que j'ai dû écourter. Je me demande maintenant ce que mes parents
ont pensé. Peut-être ont-ils cru à une histoire de cœur. Je
devais avoir quatorze ou quinze ans. Si on m'avait demandé pourquoi
je pleurais, très honnêtement je n'aurais pas su le dire. J'étais
simplement bouleversée. Je le suis toujours rien qu'en y pensant.
C'est quelque chose qui ne s'explique pas, quelque chose qui est à
peine contenu dans le film. The best film ever. C'est tout.
C'est
bon de se retrouver. Quand l'introspection amène à autre chose qu'à
des doutes dévorants et à des angoisses impossibles. Quand on sent
qu'elle donne une force supplémentaire. Une impression d'abondance.
Je suis riche de mondes à venir. J'y travaille avec acharnement, à
pister une phrase après l'autre. Je pourchasse mes rêves. Mes
fantômes qui se défilent. Tous les démons qui parlent avec ma
voix.
Avec tout cela je ne résiste pas et laisse le mot de la fin aux Pink Floyd (autre séisme de mon adolescence)
....
...Des fois je voudrais maudire tous ces gens : (désolée de m'exprimer par films interposés :) Voici ce que je ressens maintenant.
La force, c'est comme le courage. Il faut avoir peur pour faire preuve de courage. Il faut avoir des faiblesses pour faire preuve de force. Ce n'est pas parce que tout semble aller qu'on n'a pas à s'inquiéter. Ce n'est pas parce qu'on a l'habitude de réussir que la prochaine étape sera un succès.
J'ai passé mon épreuve de soutenance et même si je ne le montre pas, ça a été dur.
Ma mère aujourd'hui m'a dit qu'elle avait envie de tout envoyer balader et même si je fais toujours office de personne stable et d'arbitre, il se peut que ça me touche plus profondément que je ne le laisse transparaître.
La peur d'être abandonnée, oubliée, est probablement quelque chose qui me domine, qui a une emprise trop forte sur moi. D'où le fait que d'être traitée d'égoïste a toujours été la critique qui m'a fait le plus mal. Parce que je crains de l'être. Peut-être que je dépends trop des personnes que j'aime. Et ça ne s'arrange pas parce que j'ai peur d'en faire trop et de les déranger. Me sentir délaissée est le pire sentiment que je connaisse. Mais quand je veux l'exprimer, j'ai l'impression de dire "moi, moi, moi". Et voilà ce que ça devient : un message sur un blog, un endroit où je suis légitimée à dire "moi, moi, moi", tout en entretenant cette espérance mal dissimulée, et en ce sens moche et honteuse, qu'on vienne vers moi. Il y a une fille dans ma classe qui passe son temps à publier des statuts faceboook dont tout le monde s'en fout (m'a-t-on dit). Plus que je ne voudrais l'admettre (même si pour le coup, c'est une imbécile), je comprends sa solitude. Le truc c'est qu'elle s'y prend mal. Mais moi aussi, en un sens. Pas en surface. Je suis relativement sociable, je parais raisonnable et réfléchie. "Je sais faire la part des choses." Mais en moi il y a toujours la gamine qui pleure très fort dans le couloir la nuit après un cauchemar, en espérant que ça va attirer ses parents. Et c'est la même chose aujourd'hui, plus la culpabilité. Je suis vraiment désolée, mais je suis juste dans mon propre corps, et ma capacité à me mettre dans la peau des autres a des limites. C'est juste pour dire que, comme tout le monde, je ne sais que ce que je ressens, et c'est aussi pourquoi c'est un blocage pour moi. Je sais que les autres pensent et sentent différemment. D'où l'impression d'en faire trop.
Je voudrais que tout s'arrête. Parfois j'ai vraiment l'impression qu'elle-même voudrait que tout s'arrête. Dans cette histoire j'ai toujours été la conciliatrice et vraiment, ce n'est un reproche à personne. C'est ce que j'ai voulu. Mais voilà, ce soir c'est la déprime et j'avais envie de le dire, quelque part, sous une forme ou sous une autre. C'est comme ça, c'est dans les moments de vulnérabilité, où ton copain ne s'est pas rendu compte de l'enjeu qu'un certain jour avait pour toi, où toutes ces vieilles histoires ressurgissent avec insistance. J'ai passé des nuits d'insomnie à avoir mal pour quelqu'un qui n'est pas moi. ça paraît narcissique vu comme ça, mais est-ce que ça l'est toujours autant si je dis que c'est la sensation la plus douloureuse que je connaisse ?
Alors oui, je suppose qu'il y a tout cela derrière le manque que je ressens toujours, d'affection, surtout. Je suis pas un mec, je n'arrive pas à encaisser. J'ai besoin qu'on me demande comment ça va. J'ai besoin qu'on me dise comment ça va. Je ne peux pas enterrer tout ça. Et je ne veux pas. Car si ce qui importe vraiment reste caché toute la vie, alors qu'est-ce qui importe ?
L'incident déclencheur a été produit probablement par la maladresse d'inconnus. Non le déclencheur, mais plutôt la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai écrit un message sur un forum d'écriture pour dire que je voulais écrire un roman, mais que je ne savais pas comment m'y prendre, que je n'y arrivais pas, que la perspective me semblait trop impressionnante. Après quelques gentilles réponses, tous les participants m'ont oublié, même quand quelques jours après j'ai écris une réponse en remerciant des réactions et en disant que je croyais avoir trouvé le fil, que je pensais pouvoir me lancer. Aucune réaction à ça, juste une tribune libre sur les théories des différences entre nouvelles et romans. C'est idiot, mais pour toutes les raisons précédemment exposées, je me suis dit, mais ce message, c'était à propos de moi à la base... Je demandais des conseils pour mon projet, pas une tribune d'opinions...
Voilà, le résultat c'est que je retrouve devant mon ordinateur, seule à boire de la bière, et que j'ai gâché une soirée de plus avec des fantômes et des démons.
Je vous laisse comparer. Premières paroles : Starfucker, par Trent Reznor à l'époque où il se droguait pour le bien de nos oreilles (pardon) ; les deuxièmes, par Marilyn Manson qui a su revenir du naufrage. Je vous laisse y réfléchir (pour un peu que vous connaissiez les deux artistes, sinon il n'y aura pas grand-chose à réfléchir)
Nine Inch Nails, Starfuckers
my god sits in the back of the limousine my god comes in a wrapper
of cellophane my god pouts on the cover of the magazine my
god's a shallow little bitch trying to make the scene
I have
arrived and this time you should believe the hype I listened to
everyone now I know that everyone was right I'll be there for you
as long as it works for me I play a game it's called
insincerity
starfuckers, inc. starfuckers
I am every
fucking thing and just a little more I sold my soul but don't you
dare call me a whore and when I suck you off not a drop will go to
waste it's really not so bad you know once you get past the taste,
yeah (asskisser)
starfuckers, inc. starfuckers
all
our pain how did you think we'd get by without you? you're so
vain I bet you think this song is about you don't you?
now
I belong I'm one of the chosen ones now I belong I'm one of the
beautiful ones
Marilyn Manson, You're so vain
You walked into the party like you were walking onto a yacht Your
hat strategically dipped below one eye Your scarf it was
apricot You had one eye in the mirror as you watched yourself
gavotte And all the girls dreamed that they'd be your
partner They'd be your partner and...
You're so vain, you
probably think this song is about you You're so vain, I'll bet you
think this song is about you Don't you? Don't you? You had
me several years ago when I was still naive You said that we made
such a pretty pair And that you would never leave But you gave
away the things you loved and one of them was me
I had some
dreams, they were clouds in my coffee Clouds in my coffee
and...
You're so vain, you probably think this song is about
you You're so vain, I'll bet you think this song is about
you Don't you? Don't you?
I had some dreams, they were
clouds in my coffee Clouds in my coffee and you're so vain
Well
I hear you went up to Saratoga and your horse naturally won Then
you flew your Learjet up to Nova Scotia to see the total eclipse of
the sun Well you're where you should be all the time And when
you're not you're with some underworld spy or the wife of a close
friend Wife of a close friend and...
You're so vain, you
probably think this song is about you You're so vain, I'll bet you
think this song is about you Don't you? Don't you? You're so
vain, you probably think this song is about you You're so vain,
I'll bet you think this song is about you Don't you? Don't you?
Je suis sans doute un peu maniaque de la correction. Peut-être que je devrais en faire un peu moins, et plus écrire. J’ai pas mal de doutes. j’ai l’impression que toutes mes histoires sont anecdotiques. j’ai du mal à rentrer dedans. À en extraire ce que je veux réellement. Je pense encore trop quand j’écris, et puis je suis maladroite et m’emmêle avec les mots.
Je ne crois plus trop à mes histoires, et si je n’y crois pas, comment pourrai-je faire quoique ce soit de bon ? C’est cette confiance, et ce plaisir, que je cherche à redécouvrir, suivant le fil ténu, cette passerelle de fumée que la musique déploie entre ma conscience et l’imaginaire. L’impression paradoxale qu’il y tant d’histoires à raconter, et aucune.
Je suis dépassée par le cadre, encore une chose paradoxale. Quelle histoire pourrait me porter ? Des tas que je lis, pourtant. Mais pas les miennes. Et pas si facile d’écrire chez moi. Je n’ai pas d’enfants, mais des parents... Je suis perdue, je ne trouve plus ce passage, ou bien j’ai perdu la clé, je ne sais pas exactement. Et si je ressasse cela c’est que souvent, au bout des doutes et des interrogations, je finis par la trouver, cette maudite porte. Je suis portée par un sentiment mystique qui me rend difficile toute mise en forme. Et quand je relis mes dernières nouvelles, je me demande où il est, ce sentiment. Qu’est-ce que j’en fais ? Où est-ce que je vais avec toutes ces phrases ? Le soir s’allume violemment, le vent brinquebale les nuages, ce désordre de couleurs et de vapeur convient bien à mon état d’esprit : tout n’est qu’une immense dérive désespérée, une course vers le mur, une tentative de brio final. J’écris toujours comme si j’allais mourir très bientôt. Et je crois que c’est comme cela que je dois écrire. Ce que je crains, c’est que mes écrits ne soient pas à la hauteur.
Je ne peux pas faire autrement que souhaiter me perdre dans l’ivresse quand j’écoute cette chanson. Cette chanson, ou plutôt ce morceau, est une perdition en soi. Une tentative pour passer de l’autre côté. Au fond, est-ce seulement cela ? Est-ce que je veux juste mourir ? Si la mort était cette dissolution parfaite, alors oui. Mais rien ne me garantit qu’elle le soit.
Je voudrais tellement simplement dire ce sentiment. Et pourtant, nouvelle contradiction - toute ma vie est faite de contradictions - c'est ce que je fais, interminablement, sans jamais me lasser. J'aimerais réussir à dire pourquoi ce morceau m'arrache à moi-même, dans une étrange sensation de fusion entre mon ressenti et celui qui appartient à ceux qui ont composé et interprété le morceau. Stephen King dit que l'écriture, c'est de la télépathie. Dans une certaine mesure, c'est sans doute valable pour tous les arts. Je ne sais pas pourquoi on ressent le besoin d'exprimer. Franchement, je n'en sais rien. Mais c'est aussi nécessaire et vital que de se nourrir. ça doit sortir, d'une manière ou d'une autre. Il y a dix ans de cela, un ami de passage m'avait dessiné comme une petite fille qui traînait derrière elle un gros sac noir. Dedans, elle y mettait "toute la peine du monde" qu'elle ramassait. Maintenant, ce n'est plus seulement la peine qui m'intéresse. Mais l'image du sac est toujours là. Un sac gonflé de trucs et de machins. Et le sac devient trop lourd. Et il continue toujours à se remplir.
J'aimerais aussi, non seulement dire, mais emmener comme cette musique m'emmène. Et franchement, je ne pense pas en être capable. Mais je vais quand même continuer. C'est ça ou rien.
Les écrivains se nourrissent de leurs obsessions, non ? Pas parce qu’ils le veulent, parce qu’ils pensent qu’elles sont originales, mais parce qu’elles sont des obsessions, et qu’ils ne peuvent pas dormir sans les avoir couchées sur le papier.
Ça commence à jouer sur mes nerfs. Toujours cette impression d’être sur le seuil de quelque chose. La musique dans mes oreilles, qui traverse, flue et reflue comme le ressac, comme une incantation chamanique. Toujours, et de plus en plus fort avec les années, ce sentiment et ce désir de repousser la réalité habituelle, faire un trou en quelque sorte, pour laisser déferler le contenu de mon esprit qui pourrait carrément remplacer l’autre réalité, celle qu’on croit partager. Je cherche cela sans relâche, au mépris de ma santé, c’est clair. Mais je me sens vivante. Seulement au bord du gouffre. Quand tout est sur le point de se briser, d’éclater. Cela m’effraie de savoir que j’ai des limites physiques quand tout le reste est aussi puissant, absolu, accablant, exaltant. Quand ça devrait consumer, ça ne fait que tuer lentement. Peut-être est-ce souhaitable. Comme ça, j’ai le temps d’écrire.
Plus le temps passe et plus je me sens séparée du reste du monde. Je ne pense à certaines choses que par pure nécessité. Mais au fond, je m’en fous. Il n’y a rien, rien, qui puisse rivaliser avec ce que je ressens maintenant. Rien. Le monde n’est qu’un vaste foutoir qu’on prétend comprendre. J’ai dans le sang des milliers de vies. Soit je suis complètement folle, soit il m’arrive de savoir me projeter hors de mon corps. Je n’arrive pas à décrire cela autrement. Le corps ne paraît alors qu’un support, ou mieux, un tremplin. Ce que je ressens n’a pas de limite physique. Je me sens tellement appartenir à ce monde... Au sens large, j’entends. L’humain n’est qu’une espèce parmi d’autres, oui. Peu importe ma spécificité, ou mon absence de spécificité. Finalement, qu’est-ce que ça change, quand on se sent basculer de l’autre côté des murs qui définissent habituellement l’espace spirituel ? Je suis de ceux qui éprouvent l’enthousiasme au sens grec, celui de la possession par le divin. Je n’y peux rien, c’est comme ça. C’est comme la foi. C’est quelque chose qui vous consume, et rend le reste de la réalité à laquelle nous sommes censé appartenir comme quelque chose de vague et nébuleux. Je veux parler du monde du travail, des factures, des conventions sociales. Pas exactement le monde matériel, non. Mais un monde contingent fabriqué de toute pièce pour la survie. Un monde de discours récités par des bons soldats. Un monde dominé par une vertu morale faite de haine, d’impuissance et de frustration. J’ai moi aussi des ressources insoupçonnées de haine, mais qui ne mènent jamais à la violence, qui me servent seulement à entretenir le feu, l’énergie, finalement, tout simplement, la fureur de vivre.
Décidément, la musique ne cessera jamais de m'étonner. Même si j'ai déjà écouté ce morceau, il continue de me surprendre. L'écouter, c'est une expérience à part entière. C'est assez extraordinaire. A quoi donc pensait-il quand il l'a composé ? Des tas d'images naissent en l'écoutant, c'est une musique tellement incroyablement visuelle... Enfin, c'est génial, quoi. En plus sur cette vidéo le son est magnifique.
God's just a copy of an imitation... (Marilyn Manson, Target Audience)
Je fais semblant d’avoir quinze ans. J’envoie la musique très forte, et je fais comme si devant moi il n’y avait rien d’autre qu’une journée insipide de cours à laquelle on me force à aller – alors je n’ai pas besoin de participer – du coup je me fous de tout, je peux y aller avec trois heures de sommeil dans les cernes, la musique vissée aux oreilles – et vous verrez de quoi je serai capable dans quatre ans – je vais vous épater, vous aller voir, vous avez voulu me fouler aux pieds, me donner des coups jusqu’à ce que je sois de la bonne forme pour rentrer dans le bon moule. Celui qui s’appelle baccalauréat. Vous avez pas trop mal réussi, je l’ai eu. Mais six ans après, rien n’a abreuvé la rage qui m’incendie le ventre. Je me sens toujours comme une intruse dans votre carnaval. Je ne crois toujours pas à vos masques, même si vous faites plein d’effort pour qu’ils paraissent vrais. Je me sens tellement vivante la tête nue, le vent en plein visage. J’ose toujours croire, avec toute la folie qui ne caractérise plus mon âge (à mon âge, on commence à penser à s'endetter pour trente ans, à se marier et à faire des enfants, bref, à "faire sa vie d'adulte", ce qui implique de "prendre ses responsabilités" et "d'avoir les pieds sur terre"), j'ose toujours croire que je suis libre. La haine qui me reprend ces soirs-là me détruit peut-être peu à peu, mais grâce à elle je suis loin de vous, sûre de mes choix, orgueilleuse, peut-être, mais du moins je ne fais pas honte à mes dix-sept ans. Très souvent, quand je vous regarde, je vous imagine enfants, et d’un seul coup votre masque tombe, et j’ai pitié de vous. Savoir que je ne serai jamais comme vous me procure une joie que vous ne pouvez pas imaginer. Est-ce que j'ai déjà voulu être pareil ? Je ne crois pas. Quand j'étais ado, la bizarrerie était une revendication. ça faisait du bien. Aujourd'hui, ça ne l'est plus. Mais je constate juste que le monde et moi, on n'est pas sur la même longueur d'onde. Tant de temps passer à "comprendre". à étouffer la révolte parce qu'il y a des "raisons". Je me contrefous de qui est coupable, si seulement on pouvait comprendre ça ! Moi, ça m'est égal, je ne cherche pas de bouc émissaire. ça ne m'intéresse pas ! Je n'ai pas le goût de la vengeance. Le monde a passé mon seuil de tolérance, et je consomme la rupture. Non, je ne vais pas me faire punk et dire fuck le système. Je vais juste arrêter de comprendre et de hocher la tête. Je vais suivre la piste refroidie de mes rêves. Je vais arrêter de me soucier de ce que je devrais faire (je veux dire par-là ce que je ne me suis pas imposé à moi-même, mais ce que je crois que je dois faire de par mon éducation ou la morale qu'on m'a inculquée. Seconde crise d'adolescence: je ne serai jamais comme mon père. Je n'ai pas envie de souffrir pour les autres, et j'en suis fière.) En somme, je me débarrasse de mes complexes, de ce carcan de morale qui me pèse sur les épaules alors qu'il est imaginaire. On vit dans un monde où rien n'est tracé, où on est absolument libre d'être qui l'on veut, et on s'en rend à peine compte, c'est le comble ! Rien ni personne ne m'a réservé une place. Je n'ai aucune obligation à être quoi que ce soit. Il est temps de s'en apercevoir ! Tout ce que j’ai de précieux est dans ma tête. Ça ne tient pas à des photos ou à des meubles. Je n’ai rien de précieux en ce monde. Avec vos religions ou vos petits principes de bien-être, minuscules mantras dans l’immense marécage de vos angoisses, je vous regarde coasser vainement. Vous voulez recommencer, toujours, être plus performants, plus forts, plus efficaces. Toute votre vie mesurées à l’aune de la sacro-sainte réussite sociale. Je vous hais. Assez d’être conciliante, je vous ai assez compris. Permettez-moi maintenant d’entamer la rupture. Je divorce. Je ne suis plus humaniste. Oui, ça me fait mal, oui c’est dur à avaler après tant d’années à avoir défendu la cause. Mais voyez-vous, j’ai fini par comprendre que l’humanité nuisait à ma cause, comme des enfants qui s’accrochent à mes jupes. Désolée de vous abandonner, mais les explications, c’est terminé. Comme tout le monde, je suis condamnée, et je n’ai plus de temps pour ça. Cultivez vos champs et vos hasards. Je n’ai plus envie de m’intéresser à vos réalisations de forcenés. Je ne parlerais qu’aux affranchis. Les autres ne me tendront jamais la main, je l’ai enfin compris. Je ne suis pas masochiste, alors je vais arrêter de m’intéresser à ceux qui ne lèveront jamais le petit doigt pour me défendre. Je préfère tout affronter toute seule que de m’allier avec les tièdes. Et prendre cette décision me donne une cure de jouvence ; je me réconcilie enfin avec mes dix-sept ans. Il y a bien longtemps je considérais l’idée de me jeter par la fenêtre en écoutant cette chanson. Compter jusqu’à six, et simplement mourir. Aujourd'hui je comprends que pour faire ce choix « oui » – car on n’en a qu’un seul dans la vie – c’est vivre ou mourir – il me fallait oublier les vieilles rengaines. Ce monde ne me soutiendra jamais. Assez de croire au peuple éclairé. Je me délivre enfin de ce fardeau – je dépose ma croix. Je continue le chemin seule, merci.
I'm not a slave to a god That doesn't exist I'm not a slave to a world That doesn't give a shit Fight, fight, fight !! (Marilyn Manson, Fight song)
PS : Ces temps-ci ça bouillonne, il faut croire que je devrais toujours être en vacances. Comme il y a deux billets à la suite, je vous prie quand même de regarder celui qui est en-dessous. PS2: il va de soi que le "vous" ne vise personne, il faut lire ce message comme une lettre ouverte à l'humanité ;)
En grandissant, j'ai cassé mes idoles. J'ai découvert qu'il y avait des êtres humains derrière les artistes, et j'ai arrêté fantasmer. Une personne fait exception, et j'ai envie que ça reste comme ça. Mon dernier rêve d'adolescence. Une personne qui, si je la rencontrais, me laisserait probablement sans voix, tremblante, suante, réduite à un état d'ahurissement insurmontable. Marilyn Manson. Malgré des années de creux, un retour espéré, il reste un mythe à mes yeux. Je n'aurais même pas envie de le connaître, de boire des bières avec lui. Si je devais boire un verre avec Marilyn Manson, d'abord, ce serait du whisky, de l'absinthe ou un très très bon vin, et la soirée serait complètement dingue si bien que je croirais l'avoir rêvé. Parce que Marilyn Manson est un rêve pour moi. Ce n'est pas une personne, c'est un personnage. Il est devenu partie de mon imaginaire à tel point que j'ai l'impression de le connaître. Et je connais très bien mon Marilyn Manson personnel. Je suis juste assez saine d'esprit pour savoir que ce n'est que le mien, le personnage qui vit dans ma propre imagination. Il faut comprendre que pour moi, ce n'est pas juste de la musique. C'est tout une légende. J'ai digéré, assimilé, intégré ses chansons, et son univers a contaminé le mien. Plus qu'une influence, ça a été une révélation quand j'ai ouvert mes yeux innocents et cessé de croire en Dieu, vers 13-14 ans. Je suis fascinée par ce personnage que je me suis tellement approprié que j'aurais pu l'avoir écrit. Je ne sais pas si je peux faire comprendre ce sentiment-là. L'impression d'avoir créé quelqu'un. Mais ce n'est pas exactement ça, c'est un échange, une création réciproque. Une boucle bouclée. Un personnage qui m'est tellement familier que j'ai l'impression d'avoir rêvé les clips que je regarde. Curieux, comme on vit certains amours artistiques comme de véritables histoires d'amour. Avec des déceptions, des trahisons, des espoirs. Je n'ai pas envie d'aller chercher plus loin. Vous pouvez vous marrez, mais une nouvelle chanson de Marilyn Manson, pour moi c'est Noël. Et je ne perdrais cet enthousiasme juvénile pour rien au monde. On n'est pas obligé d'être blasé sur absolument tout, n'est-ce pas ? En plus je viens de voir qu'il est de retour en France, le 5 juin, au Zénith. Eh bien là, c'est comme le coup de la nouvelle chanson, je suis aussi excitée que je l'étais la veille de Noël, quand j'étais petite. J'vous jure que ça fait du bien, au moins les idoles peuvent servir à ça ! Alors une idole, c'est quoi ? C'est cet enthousiasme, cette fascination, et toutes ces chansons qui vous accompagnent depuis dix ans et qui font toujours un bien fou à écouter. Et c'est aussi, et surtout, quelqu'un qui vous a aidé à grandir...
Pour la partie rigolote (si, si, Marilyn Manson, c'est rigolo parfois) :
Et pour ceux qui n'auraient pas encore vu cette nouvelle putain de vidéo :
Et en prime, l'un des plus beaux clips de Manson, sur l'une des plus belles chansons, et dans lequel il est le plus beau (je vous avais dit que c'était mon idole, merde ! (même si son célèbre coup de rein (enfin célèbre dans mon entourage sans doute) n'est malheureusement pas visible, pour cela il faut regarder Get your Gun par ici : http://www.youtube.com/watch?v=phjXoYqYE2U&ob=av3e ))
Et enfin, l'un des plus bizarres et fascinants (et ce n'est pas parce qu'il est tout nu, bien que ce soit bizarre et fascinant aussi) (d'ailleurs je crois que ce clip résume tout ce que j'aime chez Marilyn Manson : onirisme macabre, érotisme, surréalisme, symbolique, bizarrerie, métamorphoses... les mots sont faibles...) :
...Et vous, vous avez des idoles ?
PS : une grande partie de ce qui a déclenché ces deux messages de ce soir, c'est une intervieuw de Marilyn Manson, le truc tout bête, mais il disait que quand il était petit, il avait peur d'être possédé par Satan (lui aussi il a eu peur devant L'Exorciste) et par la suite, il a eu peur d'être possédé par le monde... Et que la seule chose qui l'effrayait vraiment à présent, c'était de perdre ses croyances et ses valeurs. Je crois que je m'y suis retrouvée.
...de vous convertir (vous avez eu peur, hein ?) Je ne comprends pas comment on peut humainement rester de marbre devant ce que j'appellerai sans trop d'hésitations une oeuvre d'art presque totale. Quel mystère insoluble que l'émotion esthétique soit à ce point subjective, quand c'est tellement renversant que le monde entier devrait se mettre à genoux ! Ah le mystère de l'art :) (à écouter impérativement avec de bonnes enceintes, sinon, c'est un blasphème.)
"Rentrez en vous-même. Cherchez la raison qui, au fond, vous commande d'écrire ; examinez si elle déploie ses racines jusqu'au lieu le plus profond de votre coeur; reconnaissez-le face à vous-même : vous faudrait-il mourir s'il vous était interdit d'écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit : dois-je écrire ? Creusez en vous-même vers une réponse profonde. Et si cette réponse devait être affirmative, s'il vous est permis d'aller à la rencontre de cette question sérieuse avec un fort et simple "je dois", alors construisez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'à son heure la plus indifférente, la plus infime, doit se faire signe et témoignage de cette poussée." Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète.