dimanche 27 avril 2014

Je ne sais pas comment vivre




I'm not like them
But I can pretend
The sun is gone,
But I have a light
The day is done,
I'm having fun
I think I'm dumb
Or maybe just happy

My heart is broke
But I have some glue
Help me inhale
And mend it with you
We'll float around
And hang out on clouds
Then we'll come down
And have a hangover

Sit in the sun
Fall asleep
Wish away
soul is cheap
Lesson learned
Wish me luck
Soothe the burn
Wake me up


Envie de vivre tout cela à nouveau, de trouver des chemins cachés. Je ne vis que par et pour l’intense, le quotidien au final m’use certainement davantage que ces moments à vif, ces instants d’absolu qui ont le pouvoir de me faire sortir de moi-même. Inlassablement, dans une quête sans fin, je cherche à les recréer. À ouvrir d’autres passages. Aller plus loin dans ma quête. Peut-être est-il temps que je recommence à lire Castaneda. Et Mathieu Ricard. Je veux percer les voiles. Aller à l’essentiel.
Ricard s’adresse souvent aux personnes qui travaillent et ont peu de temps, parce que ça leur est plus difficile de pratiquer la méditation. Mais je pense que c’est au moins aussi difficile pour eux que pour ceux qui vivent sans repères, détachés, errants, dans une presque entière solitude.

Chaque fois j’ai cette sensation qu’il y a quelque chose de bien précis que je peux/que je dois exprimer. Et je pars en quête de cette chimère fugitive.

Tous ces univers qui se mélangent en moi et dont je peine à extraire la quintessence, pour créer ma propre beauté… Les rêves se fondent et moi et se mélangent, les miens, et tous ceux des autres, qui prennent la teinte et la saveur de mon propre onirisme… Peut— être oui pourrais—je y passer la nuit, mais mon esprit d’y perd, et l’expérience est fugitive ; la sensation, volatile…

Ressusciter les anciens rêves est un rituel qui ne s’accomplit pas en un seul jour. Et pourtant on le voudrait, tant la sensation est étourdissante. Lorsque l’on se sent renouer, fibre après fibre, avec ces spectres innombrables qui hantent l’imaginaire…

Je fais très souvent cette sorte de cauchemar où je suis soit au Hellfest, soit à Sanary (dans la maison de ma grand-mère). Peut-être que ces endroits symbolisent une sorte de paradis, l’un dans la communion et l’absolu, l’autre dans la solitude et la contemplation. Mais chaque fois, dans ces rêves, le temps m’échappe, et je dois partir avant même d’avoir pu vivre l’instant. Ce sont des rêves de frustration et parfois de désespoir. Ils viennent souvent. J’essaie toujours de comprendre ce qu’ils me disent quand, bien souvent, j’ai la sensation de ne pas pouvoir vivre ma vie comme je le voudrais. Au fond, je sais sans doute ce qu’ils me disent. J’ai toujours cru que les circonstances extérieures ne constituaient que des prétextes, des justifications que l’on brandit pour s’excuser d’avoir oublié. Et pourtant retrouver le chemin de sa propre vie est bien souvent un calvaire, une quête labyrinthique. L’on se perd et l’on se lasse en route, bien avant ne serait-ce que d’approcher du but…
Parfois je me dis que la vie est aussi compliquée que l’amour. Ce que j’espère maintenant, c’est que les choses finissent par se dénouer, se fluidifier.
Pendant longtemps, pour moi l’amour a été un parcours du combattant, une épreuve sans cesse renouvelée. On me disait, « ça devrait être plus simple ». Et finalement, ça l’a été. Finalement. Est-ce que ça sera pareil pour la vie ? Combien d’années encore à livrer un combat quotidien simplement pour garder la tête hors de l’eau ?
Ces réponses sont probablement en moi. J’espère les trouver. J’y travaille. Car de la même façon que l’amour m’a amenée aux portes de l’enfer, j’espère de même que ma quête de réponses, et d’un semblant de sérénité, me fera visiter toutes les contrées de la destinée avant que je ne trouve enfin un moyen d’exister.