mardi 28 avril 2009

Eilean Donan




Ce château a croisé notre route par hasard, soudainement, au détour d'un virage. Il était là, embrassé par un rayon de soleil, sublime au milieu des eaux sombres.
J'ai vu nombre de choses qui me laissent un souvenir puissant comme celui d'un ancien amour. Je me sens reliée à cette terre qui habitait mes rêves bien avant que je ne la connaisse, mais dont je n'avais jamais soupçonné la beauté...

samedi 25 avril 2009

Moi aussi :)

Je copie le test que Kalys a copié sur Alex, parce que moi aussi j'aime bien ce genre de trucs :)

-4 jobs que j'aimerais exercer :
°écrivain : est-il besoin de vous l'expliquer ?!
°traductrice : parce que c'est passionnant ! Traductrice littéraire de l'anglais et du hollandais, afin de réussir à recréer un texte qui vaille la peine d'être lu.
°garde-forestière : je sais pas si j'en suis capable, mais vivre dans la forêt avec les arbres et les animaux, ça me tente :)
°bibliothécaire : quoi du plus calme et agréable qu'une bibliothèque ?

-4 films que je connais par coeur :
° Titanic, le coup de coeur de mes 12 ans :) If you jump I jump ! Vu environ 15 fois.
° Alice au Pays des Merveilles : cultissime, immense classique. Vu environ 20 fois.
° Holy Smoke : âmes en perdition, à la recherche de la foi, un naufragé qui en entraîne une dans la noyade... Juste sublime. Vu environ 5 fois.
° Le Seigneur des Anneaux (la trilogie) : cultissime encore une fois, je suis une grande admiratrice. Je sais pas combien de fois je les ai vu. Pour le un et le deux, vu trois fois au ciné.

-4 livres préférés :
° Rebecca, Daphné du Maurier : une grande influence pour moi. La reine de l'atmosphère pesante et angoissante.
° Océan mer, Alessandro Barrico : le plus beau livre de poésie en prose.
° Tropique du cancer, Henry Miller : ma définition de l'artiste.
° La saga des Elric : m'a profondément marquée.

-4 séries préférées :
° Lost
° Stargate SG1
° X-Files
° Buffy

-4 sites web que je visite régulièrement
° Les blogs de ma liste
° Lastfm
° Vie de merde
° Le forum des Chemins de Traverse.

-4 plats que je ne mangerai jamais :
° probablement du serpent
° des insectes
° des coquilles st jacques
° du poulpe

-4 plats favoris :
° Le Canard à l'Ananas :)
° Plateau charcuterie-fromage
° Chevreuil sauce myrtille
° Poulet/pommes de terre bien dorés au four!

-4 personnalités actuelles ou passées que j'aimerais rencontrer :
° Mathieu Ricard (le bouddhiste)
° Le Marquis de Sade
° Alexandre le Grand
° Mustis (clavériste de Dimmu Borgir)

-4 voeux pour l'année prochaine :
° Être publiée
° Avoir un bel appartement
° Réussir mes études
° Partir en voyage en Europe

-4 centres d'intérêt :
° la musique (metal et folk surtout)
° la littérature
° l'alcool
° la philosophie et la géopolitique (mais ça va souvent avec l'alcool ;)

lundi 20 avril 2009

Estate - Presto

Un blog, c'est fait pour ça, non ?
Ce morceau de Vivaldi me donne l'impression d'avoir bu dix cafés (je n'en ai bu qu'un), mais voilà, quand je suis angoissée, la musique court sur mes nerfs et les secouent comme un violet orage martyrise un buisson. J'adore ça, oui. De toutes façons je sais pas si je vais réussir à me calmer aujourd'hui. Sauf en m'y forçant, peut-être, tout à l'heure, quand j'aurai décidé que j'aurai mis le point final à mes révisions. Car j'ai très envie de réussir mes examens d'anglais. Non seulement les passer, mais vraiment les réussir ! Et voilà, je suis une pile, maintenant. Je ne suis pas du genre à faire un ulcère, je me suis simplement lancée un défi, j'ai le trac de celle qui s'apprête à faire du saut à l'élastique, ou presque, enfin, quelque chose dans ce genre-là.
Je sors acheter des clopes, la symphonie de Vivaldi roule dans ma tête, et je regarde autour de moi les gens pour qui aujourd'hui paraît être un jour normal, alors que pour moi il est auréolé d'une menace, même le parfum des fleurs a quelque chose de lourd et d'étrange. Tiens, qui aurait cru que les examens réveillent une veine poétique en moi ?! Certainement pas moi, en tout cas.
J'entends l'orage, c'est pour demain. Et surtout après demain, la bête noire de nombre d'étudiants : les oraux ! Arggh! Qui défaillira et qui restera fier ? On verra bien ça, pourvu que je ne perde pas tout mon anglais sous le regard scrutateur du Professeur... :)

mercredi 8 avril 2009

Four Roses

Listening : A distance there is, Theatre of tragedy ; Hagalaz'Runedance, When the trees were silenced ; Novembre, Verne
Drinkink : thé noir de Chine aux épices

Aujourd'hui j'ai mené à bien l'une de mes activités favorites : sécher les cours. Ce soir, une soirée était prévue avec ma voisine, un trivial pursuit très sympathique. Seul problème : 20 minutes avant l'heure dite, mes introspections de la journée ont fini par avoir raison de moi. Je travaille en ce moment sur une nouvelle sur le thème de l'exil, pour une anthologie des éditions de l'Olibrius céleste. Je puise profondément en moi pour nourrir cette thématique. Toute la journée j'ai erré entre l'ordinateur et mon lit, lisant, écrivant, fumant... Et peu de temps avant ce rendez-vous, comme ça m'arrive malheureusement si souvent, juste avant une soirée prévue, les heures passées à chercher les mots grossissent une bulle intérieure qui finit par éclater. Et j'écoute inlassablement cette chanson :

Elle brise les remparts, elle crève la bulle, chaque fois c'est pareil, ce que j'ai retenu coule hors de moi comme du sang. Le passé est vivant. Je ne peux le réduire à une notion temporelle. Je ne parle pas d'événements, mais de sensations, d'une unité inqualifiable qui me prend aux tripes à nouveau.
J'ai compris cela : j'apprends la patience en écriture. A la laisser venir, à écrire encore et toujours même si je ne suis pas satisfaite. La seule solution, la seule issue, c'est de continuer à écrire, quelles que soient les questions.
C'est un point d'ancrage. Je laisse passer les tempêtes, les moments où écrire semble la seule chose à faire, et pourtant, les mots se dérobent... Je les apprivoise peu à peu. Je n'écris pas tout le temps, mais j'ai appris à canaliser. J'apprends à juste pleurer, sans écrire. ça paraît dérisoire, peut-être, mais pour moi c'est fondamental. Je sais à présent que tout est question de patience. Ecrire dès que c'est possible. Sans se décourager. Sans se poser de questions. Et parfois, comme tout à l'heure, les mots s'alignent selon le chant qui résonne en soi, alors on sait que ce sont les bons mots. Qu'on les aime ou pas, ils chantent juste. Après, il faut donner une cohérence aux fragments. Mais ce n'est plus un problème.
Je suis soulagée d'avoir appris cela. Et de me foutre du reste.

Je griffonne la joie, l'amour -
La poésie
J'engouffre les virgules
J'aspire l'air frais des silences
Note blanche
Crescendo
Je gribouille sur l'herbe mouillée
J'inscris l'étoile du jour
Dans le gravas nocturne
J'étreins le goudron
Sa peau sèche et rèche
Sa tiédeur assoupie
J'écris aux yeux du ciel
A sa figure pensive
J'entreprends la traversée
A la lumière des nénuphars
Au bruissement des pages mortes.

Ecoutez, j'espère que ça vous fera autant de bien qu'à moi.


Mes phrases pèsent dans le silence
Ma main écorche le papier

A chaque heure, les yeux levés
J'envoie des songes et des litanies

Il y a une chaleur qui se tord quand je respire
Un poing qui m'étourdit, une odeur pénétrante

Où suis-je ? Egarée dans la démesure
Mes forces dissolues, mon regard faible

J'ai de l'indifférence un goût amer
De la foi un souvenir vague

Je n'ai rien construit, je ne suis qu'une étincelle
Un fil bien mince me rattache au verbe être

Je cède. Je veux m'étendre dans l'herbe fraîche
La tête nue, frôler le ciel, simplement respirer.

Silences.

Ne rien manger, ne rien boire
Etre un souffle, me conjuguer au vent
Et chuchoter si bas
Que nul ne m'entendra
M'évanouir et m'effondrer
Ne comprendre des mots
Que tout ce qu'ils ne disent pas

Lassitudes...

Mélanger mes mains et l'écorce
Fourvoyer la nature, devenir végétale
J'ai ce si grand ennui de la douleur apaisée
Cette immense envie, luire encore plus fort
Et tisser d'innombrables liens entre le ciel et moi.