vendredi 6 mars 2009

And the great cold of the earth.

J'ai voulu le poster sur le forum des chemins de traverse, mais finalement c'est trop personnel. (C'était pour l'exercice qui consiste à écrire sur une chanson, dans le temps de la chanson)



Ce que c'est d'être seul. Entendre le vent dans les arbres. Entendre la neige tomber. Réaliser soudain. A quel point tout cela est triste. A quel point on est heureux. D'être le héros de cette tragédie.
Je fais trop de bruit sur les touches du clavier, j'entends à travers la musique.
And the great cold of the earth... Ce froid, c'est ce qui me réchauffe à présent. La mélancolie à perpétuité, c'est ce que j'ai choisi, battre la campagne grise, battre la vie pendant qu'elle est encore jeune.
Ce que c'est d'être seul. Ecouter le rythme sourd de l'infini dans la terre. Avoir conscience de cette éternité que d'autres avant moi ont passé à rêver. Briser les dernières serrures avant la mort.
Ce n'est pas le bonheur, et pourtant... Etre libre, ce n'est pas être heureux. C'est bien plus que ça.
Maintenant je peux laisser le vent emporter tout. Tant que dure la chanson de ma mort. Les adieux sont-ils les plus beaux ? Les commencements le sont-ils ? Ou bien seuls l'aurore et le crépuscule ont-ils le pouvoir de nous faire nous souvenir qui nous sommes ?



La nuit, le métro. J'hallucine. Ou je dois halluciner. Car devant moi les visages se déforment, les personnalités s'effacent, le monde devient pulsation cardiaque. ça se mélange dans ma tête, un ancien cri se fraie un chemin dans mes entrailles alors que je regarde cette scène banale. Le jour où le monde s'est arrêté, n'est-ce pas ce jour où la conscience a failli ? Ce jour noir entre tous où la bête a surgi de l'homme, un goût de sang et de chair entre les dents ? Ma cage thoracique s'agrandit pour contenir mon coeur battant et mes poumons gonflés d'oxygène. J'ai la tête qui tourne. Je me fais peur. La musique a réveillé quelque part en moi un être assoiffé de violence. Ce n'est pas l'idée du meurtre que je convoite. C'est le meurtre en soi. Le sang. La chaleur du sang dans mes paumes. La rage primordiale, insoutenable et ineffable. Qui peut se vanter d'avoir faire taire sa démence ? Le mal n'est pas extérieur. Qu'est-ce d'autre qu'un violent plaisir ?
Le délire assassin se poursuit dans mes rêves, véritable hantise, philosophie de faible peut-être, goûter le pouvoir, mais seulement pour l'apocalypse. Ne désirer que la fin, la destruction de tout, parce qu'il arrive que l'existence soit insupportable.

Am I about to dream again ?








Le retour de Marilyn Manson, un bon film cet après-midi (Underworld III, si si, j'ai vraiment aimé), et un Tim Burton pour dans un an peut-être... Mais quel film !!! Ici une photo de Johnny Depp en chapelier toqué, de Lucian dans Underworld (quelle classe ce gars), et une vidéo de Manson, plus charismatique que jamais, grâce à tous ces chrétiens qui l'emmerdent ! Quand j'étais ado, je me sentais bien dans un petit monde privé, peuplé de quelques figures seulement, mais régnant sur mon imagination. En grandissant le monde est devenu plus vaste, et chaque jour est une quête pour trouver l'étincelle, les oeuvres qui seront autant de clés pour ouvrir des fenêtres secrètes. J'en ai un besoin vital. Cultiver ces fleurs étranges qui poussent dans le sang, partout dans le jardin verrouillé de mes années passées.