vendredi 30 janvier 2015

Un bain de décibels

Comme ça me prend régulièrement, envie de réécouter tous ces vieux trucs qui étaient tellement importants. Et même si j'ai très peu de bons souvenirs de l'année de mes 14 ans, elle est infiniment précieuse pour moi...
Alors voilà, quand j'avais 14 ans...



Je me suis fait une amie grâce à cette chanson (j’ai construit ma réputation dans mon nouveau collège grâce à mes goûts musicaux jugés particuliers) :


Et une autre avec ce groupe :



J’ai dragué un mec grâce à ce groupe :


J’ai intensément déprimé en écoutant ça :


J’ai satisfait ma rage adolescente avec ça :








J’admirais la chanteuse de ce groupe injustement méconnu plus que tout :


Et j'écoutais ça très souvent à l'aube, dans le bus :




ça nous rajeunit pas tout ça :)


jeudi 22 janvier 2015

La bête, le feu, la lumière



Des heures que je n’ai pas réussi à écrire quoi que soit, paralysée. Je me dis que peut-être, au lieu de chercher désespérément une solution, je dois me laisser entraîner. Traverser l’épreuve jusqu’au bout. Peut-être que si je me dis que rien ne marche et que ça finit toujours par revenir, c’est parce que j’essaie toujours de m’échapper.
Je me sens complètement adolescente, à tout  refuser, à fumer des clopes en écoutant de la musique très fort.
Ce besoin de fermer les yeux, de perforer ma poitrine pour laisser sortir la bête, le feu, la lumière. Ces moments désespérés où je me sens anéantie par cette puissance que je ne sais pas utiliser. Qui me submerge. Impuissance, impuissance, impuissance. Ma vieille amie. L’impuissance, c’est de l’énergie sans emploi. Tellement sans emploi qu’on finit par douter que la puissance se trouve vraiment quelque part en soi.
Tout est volonté de puissance. C’est l’essence de la vie. Nietzschéenne jusqu’au bout. Volonté en mouvement. La mort c’est l’enfermement de cette volonté en soi. Tout n’est que réalisation de cette finalité sans fin : exercer sa puissance. Qui ne veut pas forcément dire domination, d’ailleurs, n’en déplaise aux détracteurs de Nietzsche.
Arrogance, orgueil démesurés. Mais si c’était ça, ma vraie nature ? Je ne suis pas douée pour accepter, finalement. Je renoncerais plus facilement que j’accepterais. Essayer d’accepter, ça s’est révélé être un échec spirituel. Ce n’est pas ça que je veux, ça n’est pas compatible avec la bête, le feu, la lumière.
Ils ne font pas de moi quelqu’un d’important, j’essaie de le comprendre. Mais ce sont eux qui font que je suis vivante.
Ils sont douleur, joie, désir et tristesse. Dans mon petit monde possiblement ridicule et étriqué, ils constituent ma force vitale. Si les aléas de l’existence m’en laissent la possibilité, peut-être que je finirai par changer d’avis. Mais jusqu’ici, ils ont toujours fini par gagner.