mardi 5 octobre 2010

Automne

En automne, ça sent la forêt dans toute la ville. Le ciel est bas et gris, mais ce ciel-là me raconte des histoires. Infailliblement, je pense à des histoires de chevaliers et de fées, je pense à des sorcières, je pense à du chocolat chaud et des goûters à la maison, je pense à des livres pas encore ouverts, à des promenades dans le parc dans des allées pleines de feuilles mortes. L'automne, c'est la saison des études, des secrets, et des histoires.


La nuit m'effraiera toujours. Quatre jours que la pluie tombe, brouillant l'horizon et les silhouettes. Tout est humide, du coup, il fait froid. Ce froid insidieux d'automne, plus néfaste que la froideur sèche et vive des mois de janvier ensoleillés. J'en ai profité pour regarder des films au chaud dans le lit, stores baissés. J'aime me cacher du monde entier.
Ce soir, j'ai allumé plus de lumières, et une petite bougie, rouge à travers sa fleur de verre, car la lumière enveloppe et rassure. Il fait trop froid sans lumière. Les journées passent, et je m'accroche, et je parviens à des résultats, mais je ne dois pas tant voir dans la durée. Tout peut s'arrêter du jour au lendemain. Il me faut une vision plus globale, moins axée sur la réalisation, même si c'est capital car malgré toutes les théories philosophiques, je vis quand même dans un temps linéaire. Enfin, d'une certaine façon en tout cas. Au plan social, au plan quotidien. Ce sont les autres plans qui peuvent m'aider à me détacher de cette compétition générale, de cette urgence du temps et de cette nécessité de faire ses preuves pour ne pas vivre une vie trop moche.
Ne jamais oublier l'essentiel. Sans quoi je me transformerai en zombie, comme tous les autres. Des zombies qu'un coup du sort réduit en poussière. Je ne veux pas laisser la vie m'avaler. Je préférerais plutôt la dévorer. La faire mienne. Non pas la contrôler, je ne le peux pas, pas dans l'absolu, mais... Le oui. La volonté de puissance nietzschéenne. Le oui inconditionnel. Car, il n'y pas de demi-mesure. C'est oui c'est non. Sinon c'est se condamner à la demi-vie.

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