jeudi 12 décembre 2013

La fin

"It hurts to set you free
But you'll never follow me
The end of laughter and soft lies
The end of nights we tried to die

This is the end" 



En fait, sentir dans ses tripes la fin approcher, c'est aussi effrayant que de sentir dans ses tripes les premiers mots de l'histoire affleurer à la conscience. Au début, il y a l'idée vertigineuse de commencer ce long voyage, et à la fin, il y a cet étourdissement de la clôture, car seule la clôture fera de ce long récit un tout, une chose en soi. Elle lui donne son existence, elle le propulse dans l'existence. C'est la toute première fois que je le vis, et avec la même intensité que la fébrilité inquiète que j'ai trouvé en posant les premières lignes de cette histoire, qui est devenue entièrement mienne au cours de mois et de mois de travail.
Je regarde partir mon roman comme un parent regarde son jeune adulte faire ses valises pour quitter la maison. Avec tendresse, fierté, mais aussi angoisse, nostalgie, et d'autres choses indéfinissables.

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