lundi 20 février 2012

Mon idole (titre qui est aussi celui d'un très bon film que je vous recommande)

En grandissant, j'ai cassé mes idoles. J'ai découvert qu'il y avait des êtres humains derrière les artistes, et j'ai arrêté fantasmer.
Une personne fait exception, et j'ai envie que ça reste comme ça. Mon dernier rêve d'adolescence. Une personne qui, si je la rencontrais, me laisserait probablement sans voix, tremblante, suante, réduite à un état d'ahurissement insurmontable.
Marilyn Manson. Malgré des années de creux, un retour espéré, il reste un mythe à mes yeux. Je n'aurais même pas envie de le connaître, de boire des bières avec lui. Si je devais boire un verre avec Marilyn Manson, d'abord, ce serait du whisky, de l'absinthe ou un très très bon vin, et la soirée serait complètement dingue si bien que je croirais l'avoir rêvé. Parce que Marilyn Manson est un rêve pour moi. Ce n'est pas une personne, c'est un personnage. Il est devenu partie de mon imaginaire à tel point que j'ai l'impression de le connaître. Et je connais très bien mon Marilyn Manson personnel. Je suis juste assez saine d'esprit pour savoir que ce n'est que le mien, le personnage qui vit dans ma propre imagination. Il faut comprendre que pour moi, ce n'est pas juste de la musique. C'est tout une légende. J'ai digéré, assimilé, intégré ses chansons, et son univers a contaminé le mien. Plus qu'une influence, ça a été une révélation quand j'ai ouvert mes yeux innocents et cessé de croire en Dieu, vers 13-14 ans.
Je suis fascinée par ce personnage que je me suis tellement approprié que j'aurais pu l'avoir écrit. Je ne sais pas si je peux faire comprendre ce sentiment-là. L'impression d'avoir créé quelqu'un. Mais ce n'est pas exactement ça, c'est un échange, une création réciproque. Une boucle bouclée. Un personnage qui m'est tellement familier que j'ai l'impression d'avoir rêvé les clips que je regarde.
Curieux, comme on vit certains amours artistiques comme de véritables histoires d'amour. Avec des déceptions, des trahisons, des espoirs. Je n'ai pas envie d'aller chercher plus loin. Vous pouvez vous marrez, mais une nouvelle chanson de Marilyn Manson, pour moi c'est Noël. Et je ne perdrais cet enthousiasme juvénile pour rien au monde. On n'est pas obligé d'être blasé sur absolument tout, n'est-ce pas ?
En plus je viens de voir qu'il est de retour en France, le 5 juin, au Zénith. Eh bien là, c'est comme le coup de la nouvelle chanson, je suis aussi excitée que je l'étais la veille de Noël, quand j'étais petite. J'vous jure que ça fait du bien, au moins les idoles peuvent servir à ça !
Alors une idole, c'est quoi ? C'est cet enthousiasme, cette fascination, et toutes ces chansons qui vous accompagnent depuis dix ans et qui font toujours un bien fou à écouter.
Et c'est aussi, et surtout, quelqu'un qui vous a aidé à grandir...

Pour la partie rigolote (si, si, Marilyn Manson, c'est rigolo parfois) :



Et pour ceux qui n'auraient pas encore vu cette nouvelle putain de vidéo :



Et en prime, l'un des plus beaux clips de Manson, sur l'une des plus belles chansons, et dans lequel il est le plus beau (je vous avais dit que c'était mon idole, merde ! (même si son célèbre coup de rein (enfin célèbre dans mon entourage sans doute) n'est malheureusement pas visible, pour cela il faut regarder Get your Gun par ici : http://www.youtube.com/watch?v=phjXoYqYE2U&ob=av3e ))



Et enfin, l'un des plus bizarres et fascinants (et ce n'est pas parce qu'il est tout nu, bien que ce soit bizarre et fascinant aussi) (d'ailleurs je crois que ce clip résume tout ce que j'aime chez Marilyn Manson : onirisme macabre, érotisme, surréalisme, symbolique, bizarrerie, métamorphoses... les mots sont faibles...) :



...Et vous, vous avez des idoles ?



PS : une grande partie de ce qui a déclenché ces deux messages de ce soir, c'est une intervieuw de Marilyn Manson, le truc tout bête, mais il disait que quand il était petit, il avait peur d'être possédé par Satan (lui aussi il a eu peur devant L'Exorciste) et par la suite, il a eu peur d'être possédé par le monde... Et que la seule chose qui l'effrayait vraiment à présent, c'était de perdre ses croyances et ses valeurs. Je crois que je m'y suis retrouvée.

2 commentaires:

  1. J'ai un billet en gestation pour Blooböxx, un troisième fragment, qui justement parle de Marilyn Manson :)

    J'aurais bien répondu Mylène Farmer, mais j'ai assez glosé sur la question. Et puis à vrai dire ce n'est pas la même chose, elle n'a pas créé un personnage de la même envergure que Manson, et d'ailleurs je n'ai pas toujours adhéré à ce personnage (ah, la fameuse interview de la mante religieuse!)

    Je ne crois pas qu'à part Manson j'ai d'autres idoles, qui correspondent à cette description. Il faut dire qu'ils sont peu nombreux à avoir créé un tel personnage et à l'avoir incarné pendant toute leur carrière.

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  2. Je n'ai jamais eu d'idoles, non. C'est contraire à ma religion :)
    Il y a des artistes que j'apprécie, et je peux même être "fan" de leur œuvre, mais jamais de la personne.

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