Aujourd'hui, j'écris ce message comme une catharsis, non pour me plaindre, car là tout est bien de ma faute. Cela fait quelques jours que j'ai l'impression d'attendre de me réveiller. Je paresse, mais ça ne me plaît pas spécialement. Mon cerveau se vide progressivement, et la paresse entraîne la paresse, et l'envie disparaît. Je ne trouve plus mes repères, je n'ai aucune volonté pour me lever le matin (probablement parce que le soir, je suis motivée à me lever tôt parce que je pense que de cette façon, je serai plus motivée, mais le matin, j'annule aussitôt ces bons voeux parce que je suis trop endormie, envasée dans des rêves même pas intéressants). Alors le cercle vicieux continue, et en arrière plan de tout ça une espèce d'écran d'angoisse qui bourdonne, sans vraiment être présent, mais rappelant son existence, comme un mur, dès que j'essaie de me retourner vers mes activités. Et du coup, il y a la peur d'être seule, c'est étrange, je ne connaissais pas cela avant. Cette inquiétude qui fait mal au ventre, l'insupportable silence, mais la crainte de la musique, car elle peut réveiller des choses que je ne me sens pas le courage de creuser. Tout cela est bien pathétique, en fait, et je le sais bien. Il va peut-être falloir que je fasse plus que souhaiter que cela se passe. De me reprendre en main. C'est dur de prendre .ses marques, de trouver son rythme, d'être et de faire ce que l'on veut. Le quotidien met tout cela à rude épreuve, on est perdu. C'est d'abord une harmonie intérieure qu'il faut trouver, car je crois que quelles que soient mes conditions de vie, je serai toujours confrontée à ce problème. Bien sûr, je pourrais améliorer tout cela, en ayant une activité régulière, en vivant avec Scott. Mais il y aura toujours ces soirs, ce malaise, si je ne me sens pas bien avec moi-même. J'y reviens sans cesse. A la sérénité. Pourquoi nous échappe-t-elle ainsi ? Bien sûr, il y a ce gouffre spirituel, et on doit prendre sur soi pour le combler. C'est le prix à payer pour la liberté. ça me remonte un peu déjà de parler comme ça, car je vois alors les choses comme un défi à relever, parce que la façon dont je conçois ma vie est très individuelle. Je crois que mon bonheur dépend de moi avant tout. Et ma réussite. Et tout autre chose. Si seulement je ne me laissais pas décourager aussi facilement...
Voilà, quelques pensées...
C'est dur d'être aimé par des cons
Il y a 9 ans